Référent Aidants-Salariés
Analyse rapide de l’état de l’aidance familiale chez les salariés en 2024
En 2024, l’aidance familiale reste une réalité majeure dans le quotidien de nombreux salariés français. On estime qu’environ 1 actif sur 5 est aujourd’hui aidant, soit près de 5 millions de personnes, un chiffre en constante augmentation. Ces salariés accompagnent un proche en situation de dépendance, de handicap ou atteint d’une maladie chronique ou invalidante.
Tendances clés :
- Vieillissement de la population : Le nombre de personnes dépendantes continue de croître, ce qui augmente mécaniquement le nombre d’aidants.
- Charge mentale et épuisement : Près de 60 % des aidants salariés déclarent une fatigue importante, et 1 sur 3 est en risque de burn-out.
- Visibilité accrue : De plus en plus d’entreprises commencent à identifier cette problématique et à y répondre, notamment via des dispositifs RH spécifiques (congés aidants, télétravail, aménagements d’horaires).
- Dispositifs encore sous-utilisés : Beaucoup d’aidants ne se déclarent pas comme tels, par manque d’information ou par crainte de stigmatisation professionnelle.


Les défis de l’aménagement du temps de travail des salariés aidants
Accompagner sans s’épuiser : les défis des entreprises face aux aidants salariés
Aujourd’hui, près d’un salarié sur cinq cumule son emploi avec un rôle d’aidant familial. Cette réalité impacte à la fois la santé des salariés et l’organisation des entreprises. Pourtant, la mise en place de solutions adaptées reste encore difficile. Pourquoi ?
1. Un sujet encore tabou
Dans beaucoup d’entreprises, le rôle d’aidant est peu visible, voire méconnu. Les salariés hésitent à en parler, de peur d’être perçus comme moins disponibles ou moins engagés. Résultat : les besoins ne sont pas toujours exprimés ni entendus.
2. Une diversité de situations difficile à standardiser
Chaque situation d’aidance est unique : nature de la dépendance, intensité de l’aide, distance géographique, durée… Il est difficile pour les RH de proposer des réponses uniformes à des cas aussi variés.
3. Des contraintes organisationnelles fortes
Les PME et TPE, notamment, peinent à trouver des solutions de remplacement ou à gérer les absences prolongées. L’aménagement des horaires ou le télétravail ne sont pas toujours possibles selon les postes.
4. Un cadre légal encore complexe
Bien qu’il existe des dispositifs légaux (congé proche aidant, droit au télétravail, etc.), leur mise en œuvre reste complexe, souvent méconnue ou perçue comme rigide par les employeurs.
5. Un manque de formation et d’outils
Les managers sont rarement formés pour accompagner un salarié aidant. Ils manquent parfois d’outils concrets pour dialoguer avec l’aidant et ajuster les conditions de travail sans déséquilibrer l’équipe.
Vers une culture d’entreprise plus inclusive
Les entreprises ont un rôle clé à jouer pour intégrer l’aidance dans leur politique RH : communication interne, sensibilisation, référents aidance, souplesse organisationnelle… Une approche humaine, proactive et personnalisée permet non seulement d’accompagner les salariés, mais aussi de favoriser leur engagement et leur fidélité.